Les jeunes passent 62% de leur temps éveillé assis
Par Paul Boisvert, PhD
Un nouveau guide comportemental vise à limiter la sédentarité de nombreux jeunes Canadiens. Les suggestions de la Société canadienne de physiologie de l'exercice (SCPE) se concentrent sur la réduction des comportements comprenant peu de mouvements physiques et de faibles dépenses d'énergie en suggérant des limites au temps passé devant la télévision, l'ordinateur et les jeux vidéo.
En moyenne, les enfants consacrent 8-6 heures par jour, ou 62 % du temps où ils sont éveillés, à des activités sédentaires.
L'organisme recommande ainsi que les enfants et les adolescents âgés de cinq à 17 ans limitent à deux heures par jour le temps passé devant l'écran - à regarder la télé, jouer à des jeux vidéo passifs ou utiliser l'ordinateur.
La société suggère également que les jeunes réduisent le temps passé à l'intérieur et en position assise,
en plus d'éviter les moyens de transport sédentaires, soit l'autobus et la voiture, pour opter plutôt pour la marche ou le vélo.
Pratiquer régulièrement de l’activité physique peut prévenir divers risques pour la santé. Pourtant, seulement 7 % des enfants et des jeunes sont assez actifs pour respecter les Directives canadiennes en matière d’activité physique actuelles.
Paul Boisvert, PhD, PEC (CSPE), kin Docteur en sciences de l’activité physique (PhD), Kinésiologue
Expert-analyste sur l’obésité, la nutrition et l’activité physique dans les médias
Coordonnateur de la Chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval
Les épiceries Walmart arrivent au Québec:produits frais, fromages, charcuteries et boulangerie. Seront-ils santé tout en étant à bas prix? On peut se poser la question.
Le marché Québécois est différent de celui du reste du Canada et de l’Amérique du nord. Nous sommes les champions Canadiens et Nord-Américain de la consommation de fruits et légumes. La préoccupation pour la bouffe et la cuisine fait partie de nos mœurs.
WalMart en est conscient et c’est pourquoi il a tardé à s’installer au Québec.
L’approche distincte de WalMart pour le Québec est à surveiller, surtout dans une perspective de guerre de prix, de marques maisons santé, d’étiquetage des emballages, d’allégations santé, d’offre alimentaire santé avantageuse (fruits et légumes à bas prix?) et de lutte contre l'obésité.
Toutefois, dans le contexte Québécois, l'offre de fruits et légumes frais variés et à bon prix est déjà une approche marketing en force dans les différents géants de la distribution alimentaire (Métro, Loblaws-Maxi, Sobeys-IGA). WalMart pourrait alors opter pour une guerre des prix mais en offrant seulement un choix limité.
Sans oublier la politique de réduction de sel, de sucre ajouté et de gras saturé et trans dans les aliments transformés, ceux-là même qui ont généré des profits considérables pour WalMart aux USA.
WalMart a un pouvoir d'achat énorme. A ce titre, il est donc en mesure de dresser un cahier de charges exigeant pour ses fournisseurs du point de vue de la reformulation de la qualité des aliments que l'on voudrait davantage santé.
Si WalMart Canada suit les traces de WalMart USA, on aura vraisemblablement au Canada une marque maison avec un sceau comparable à ceux des autres chaines de distribution alimentaire (Menu Bleu, Compliments, Solution sensible, Visez Santé).
Il faut retenir deux choses importantes de cette approche marketing:
1)Un MEILLEUR choix d’aliment transformé n’est pas nécessairement un BON choix.
2)La meilleure initiative de Wall Mart sera de réduire le prix des fruits et des légumes. Cette mesure est la seule qui pourrait faire une réelle différence ou un réel impact sur le comportement des consommateurs.
La compétitivité dans le secteur de l'alimentation est déjà féroce au Québec. L'arrivée de WalMart demandera des ajustements au niveau de l'offre qui risque fort de morceler davantage. Espérons que cela se fera en faveur du consommateur.
Paul Boisvert, PhD, PEC (CSPE), kin Docteur en sciences de l’activité physique (PhD), Kinésiologue
Expert-analyste sur l’obésité, la nutrition et l’activité physique dans les médias
Coordonnateur de la Chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval
Le but visé est de réduire d'ici 2016 la consommation moyenne de sel de la population canadienne de 3,400 mg à 2,300 mg, soit la valeur maximale tolérable. L'atteinte de ces cibles seront facilitée à l'aide d'un suivi des progrès, la modification du Guide alimentaire canadien pour tenir compte de la stratégie de réduction en sel, et éventuellement, (mais on y crois pas trop) une nouvelle règlementation visant l'étiquette de valeur nutritive sur les emballages.
Les cibles recommandées sont des réductions maximales réclamées de l’ordre de 20 à 30% et ce, pour certaines classes d’aliments, telles que le pain, les céréales, le fromage transformé ou les soupes en conserves. On sait par ailleurs que les diminutions de teneur en sel acceptables au goût par les consommateurs se situent entre 20 et 30%. Les différences seraient cependant plus perceptibles pour les aliments vedettes auxquels le consommateur s’identifie.
Remplacer le sel n’est pour le moment pas une mince tâche, car contrairement aux gras trans ou le sucre, les succédanés ne sont pas satisfaisant ou coûtent beaucoup plus chers. Les industriels et certains spécialistes prétextent, hormis le goût, aussi le changement de texture et la conservation des aliments qui seraient altérés. L’enjeu est énorme car modifier la formule gagnante d’aliments qui se vendent bien n’est pas sans risque … économique!
Pour ce qui est des enjeux pour la santé, ce n’est pas une réelle préoccupation de l’industrie et la population est quelque peu sensibilisé mais continue de choisir les aliments en fonction de leur goût que le sel apporte; et Santé Canada est tiraillé par les pressions de l’industrie. On aura donc des recommandations qui auront possiblement un impact seulement dans plusieurs années, d’autant plus que les cibles devront être atteintes non pas dans 3 ans mais bien dans 10 ans!!
En espérant que les consommateurs suivent le mouvement et fassent quelque concessions… au nom de la santé. Le processus est maintenant entamé.
Dans le dossier de l’élimination des gras trans, bien que les mesures de diminution volontaire, progressive, mesurée et surveillée sur une période de 3 ans ont donné de bons résultats, le constat est qu’il faut maintenant une règlementation pour discipliner les industriels qui ne se conforment pas aux cibles dans 30% des cas surveillés.
C’est maintenant la responsabilité des politiciens d’appuyer un projet de loi pour interdire les gras trans. Pensez-vous déposer et appuyer un projet de loi pour cet hiver? Visiblement non...
Nous nous destinons vers la même approche de la part de Santé Canada en ce qui concerne la teneur en sel dans les aliments. Mesures volontaires, progressives, mesurées et surveillées.
Les enjeux économiques et les conséquences sur la santé sont comparables. Le défi est important mais réalisable. Restons optimiste. Les échéances pour le sel est de 6 ans alors que pour les gras trans, il avait été de trois ans.
Nous savons toutefois que seule une loi arrivera à discipliner l’ensemble de l’industrie. Devrons-nous attendre un autre 10 ans de la part des politiciens pour mettre de la pression politique sur l’industrie pour permettre à la population de parvenir à atteindre la cible de consommation de 2300 mg de sodium par jour alors qu’elle en consomme actuellement 3400 mg? Le défi est de taille et les efforts consentis par l’industrie, la population et les politiciens sont considérables.
Pour y parvenir il faudra un message politique fort, en prenant exemple sur la volonté politique de Michele Obama. Pourrons-nous compter sur l'appui de votre député? Parlez-en lui!
Paul Boisvert, PhD, PEC (CSPE), kin Docteur en sciences de l’activité physique (PhD), Kinésiologue
Expert-analyste sur l’obésité, la nutrition et l’activité physique dans les médias
Coordonnateur de la Chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval www.paulboisvert.qc.ca
Paul Boisvert, PhD, PEC (CSPE), kin Docteur en sciences de l’activité physique (PhD), Kinésiologue
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Paul Boisvert, PhD, PEC (CSPE), kin Docteur en sciences de l’activité physique (PhD), Kinésiologue
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